à propos des sections
AVEC UNE CAMÉRA, FAIRE DES TABLEAUX
L'idée, bien sûr, est de proposer des bandes animées comme futur au tableau classique.
En 2000 le Saint James de Jean-Marie Amat à Bouliac me demandait d'habiller ses salles de restaurant en investissant plusieurs moniteurs encastrés dans ses murs.
J'écrivais à l'époque :
Investir aves des vidéos une salle de restaurant demande de pratiquer l'image avec beaucoup de pudeur. Matières et couleurs en mouvements lents, branches au vent, coulées inexorables d'eaux, sans début ni fin, sans histoire racontée, pour offrir aux convives de délicates impressions visuelles. Ainsi dans leurs dégustations des mets et vins à cette table de renom.
L'intitulé fait suite à une série de propositions sur ce site, où par le jeu d'un décalage avec le résultat obtenu, le médium se retrouve sublimé. Ainsi "avec un appareil photo faire des sculptures" qui présente des images en relief stéréoscopique où à partir de deux prises de vues renaît le volume de l'objet ; ou encore "avec une caméra faire un concert" pour énoncer la performance video-basse avec le musicien Erik Baron.
WATER MUSIC
Poser de l'eau sur de la musique, des ondes pour les yeux ; poésie liquide.
Créer des association de fréquences afin qu'aucune des deux parties ne préside à l'autre : ni clip, ni musique de film.
A défaut de compère musicien, j'ai piqué sur quelques microsillons des objets musicaux remarquables pour illustrer mon propos. Les visuels en boucles plus ou moins courtes ne satisfont pas à une lecture habituelle puisque pratiquement dépourvus d'évolution ou narration. Par cette retenue, ils donnent à l'ouïe toute sa mesure, l'écoute à pleine attention, la vue en fascination comme par hypnose.
LA SÉQUENCE DU SPECTATEUR
J'ai découpé en 25 images/seconde quelques fragments du réel,
rapportés ici en extraits (narratifs ou contemplatifs)
clin d'oeil à une ancienne émission de l'ORTF consacrée au cinéma.
DES MOTS LIRE
Certainement l'exercice le plus délicat. Les mots posés comme sur une partition. Des images qui ne devraient pas être - la poésie est image -, mais qui caressent les mots, à moins que ce ne soit l'inverse. En silence comme en lecture d'ouvrage.